Arawaks et Caraïbes

Les amerindiens des antilles
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Les plus anciens habitants connus des Antilles furent les tribus douces et primitives qu'on appelait " Arawak ". Ils ne connaissaient pas les métaux et n'ont jamais fait de mal à personne, contrairement à la plupart des races qui les ont suivis dans la région. Ils étaient constructeurs de bateaux et pêcheurs, cultivaient du manioc, du tabac et du maïs et étaient d'habiles fabricant de paniers.

Il est possible qu'ils aient inventé le hamac, dont les avantages ont vite été saisis par les marins espagnols (le mot espagnole Hamacas est d'origine antillaise). Les grottes leurs étaient sacrées et ils pensaient que les chauves-souris étaient les âmes des morts.

Mais les Arawaks avaient une peur bleue des Caraïbes, tribus belliqueuses d'indiens cannibales venus de la Guyane dans des pirogues transportant jusqu'à 50 guerriers, environ un siècle avant la découverte des îles par Christophe Colomb.

Installés principalement dans les îles à l'est, ils faisaient des incursions guerrières dans toute les Antilles et établirent une base en Guadeloupe. Ces messieurs plutôt antipathiques aimaient garder les femmes Arawaks. Les premiers européens furent d'ailleurs étonnés d'entendre la même tribu parler deux langues,

les hommes parlaient Caraïbe tandis que les femmes continuaient à parler Arawak, leur langue maternelle. Les Caraïbes tuaient les hommes ennemis ou les castraient et les engraissaient pour la table s'ils étaient suffisamment jeunes. Les Caraïbes empoisonnaient leurs flèches avec la sèves du macenillier et trouvaient que les Européens avaient aussi bon goût que les Arawaks.

Le Père Labat (1663-1738), missionnaire français à qui on doit énormément de détails sur les îles, s'est vu proposer le bras d'un Anglais en signe de respect ! Les premiers colons européens eu maints problèmes avec ces indiens. Il en reste un petit nombre aujourd'hui dans une réserve dans l'île de la Dominique.

Les Espagnols étaient guère moins cruels envers les Arawaks que les Caraïbes, la seule différence étant qu'ils ne les mangeaient pas après les avoir tués. Le chroniqueur espagnol Las Casas estimait qu'il y avait deux million d'indiens à Hispniola à l'arrivée de Christophe Colomb. Il n'en restait qu'une poignée vingt ans plus tard et aujourd'hui il n'existe plus aucune trace de ce peuple que Colomb décrivait comme " attachant... et paisible ". Il était impossible de réduire les Arawaks en esclave. Ils préféraient mourir. Ils moururent donc.

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